Patrimoine: Aosta, Gignod, Roisan

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Maison forte de Rhins

Châteaux et tours  -  Roisan

Cette maison forte date de 1100 et dominait le petit fief de l’évêque d’Aoste. Le bâtiment est devenu depuis longtemps une habitation rurale, mais il conserve encore l’aspect d’une maison forte dans son architecture.

Église paroissiale Saint-Victor

Églises et sanctuaires  -  Roisan

Situation : sur les hauteurs du village.

Histoire : l’église date du XVème siècle. Le clocher a été probablement construit sur les restes d’une tour.

Éléments intéressants : Saint-Victor est représenté sur sa façade. C’était un soldat romain, martyre de la légion Tebea à qui la paroisse est dédiée ; une autre statue de ce saint ayant une grande importance sur le plan artistique a été récemment restaurée et exposée provisoirement au Musée de la Cathédrale d’Aoste, en attendant qu’un musée paroissial d’Art Sacré ouvre ses portes.

Décrit dans : “La Valpelline. Histoire, nature, itinéraires.” Éditions Kosmos

La Maison forte Archiery

Architecture  -  Gignod

Construite le long de l’ancienne route pour le Grand-Saint-Bernard, la maison forte a appartenu à l’antique famille Archiery, qui exerça sa domination sur le pays avec la famille De Gignio.

Ce bâtiment existe depuis au moins 1409, mais il a probablement pris son aspect actuel à la fin du seizième siècle, quand il appartenait aux seigneurs d’ Avise. Ce fut justement Antoine d’Avise qui le fit restauré en 1596.

Certaines fenêtres travaillées de façon artistique méritent le détour.

Maison Caravex

Architecture  -  Gignod

Située dans le hameau du même nom et récemment restaurée, la structure n'est pas ouverte au public et a été utilisée à plusieurs reprises comme lieu d'exposition.

Tour médiévale

Châteaux et tours  -  Gignod

Cette tour carrée, située au sud du chef-lieux, date probablement du XII-XIIIème siècle.
On ne connaît pas de notions historiques.

Église paroissiale Saint-Hilaire

Églises et sanctuaires  -  Gignod

L’église domine le chef-lieu.
La paroisse de Gignod est citée dans une bulle du Pape Alexandre III de 1176. L’église actuelle semble toutefois ne pas être antérieure au XVème siècle. La structure architectonique de ce bâtiment ainsi que certaines fresques de valeur qui furent recouvertes au cours des travaux de restauration de 1895 datent de cette époque. Le clocher a été édifié entre 1481 et 1485 par un maître-maçon de Gressoney, Yolli de Vuetto qui venait à peine de terminer celui de la paroisse voisine de Étroubles.
Les fresques du quinzième siècle dont une déposition sont remarquables. Un beau vitrail datant du XVIème siècle, initialement placé sur la façade de l’église, contient les armoiries des seigneurs d’Avise dans un cercle autour duquel quatre médaillons représentent Saint-Hilaire, patron de la paroisse, Saint-Nicolas et Sainte-Catherine. On peut également lire une inscription qui rappelle le nom des maîtres d’ouvrage de l’œuvre, Stefano d’Avise et son épouse Pernette, qui vécurent au seizième siècle.

016556288
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Basilique paléochrétienne de Saint Laurent

Archéologie  -  Aosta

Site inclus dans le billet cumulatif Aoste archéologique

Sous l’ancienne église du Bourg, des fouilles archéologiques ont permis de découvrir une basilique paléochrétienne cruciforme, appelée Concilium Sanctorum , Assemblée des Saints, car elle a été bâtie sur les tombes des premiers martyrs, ensevelis dans le cimetière romain, qui se trouvait à son tour sur un site funéraire protohistorique.
Des parties des aménagement liturgiques sont visibles à l’intérieur : la plate-forme reliquaire avec les tombes des trois évêques qui ont vécu entre le V et le VIème siècle (Grato, Agnello, Gallo), et d’autres emplacements de tombes qui datent entre le Vème et VIIIème siècle.

(+39) 3496429216

Cimetière de Saint Ours

Archéologie  -  Aosta

De nombreuses personnalités de la culture, des sciences et de la politique valdôtaine, mortes entre la première moitié du dix-neuvième siècle et les premières décennies du vingtième siècle, sont enterrées dans le vieux cimetière du Bourg de Saint Ours.
Une chapelle néogothique s’y dresse, construite vers la moitié du XIXème siècle par les Comtes Crotti de Castigliole qui y avaient leur tombe de famille.

(+39) 3337432902
amisducimetieredubourg@gmail.com

MegaMuseo - Site mégalithique d'Aoste

Archéologie  -  Aosta

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L'un des sites archéologiques préhistoriques les plus intéressants d'Europe, mais aussi un lieu où l'histoire a continué à laisser des traces même au cours des siècles suivants. Venez à Aoste et profitez des initiatives et des visites guidées du musée et découvrez toutes ses innovations technologiques de divulgation.

Le site archéologique

Mis au jour en 1969, le site archéologique, qui s’étend sur une surface d’environ un hectare, est l’un des plus intéressants d’Europe : presque cinq millénaires d’histoire se dénouent de façon évocatrice sous les yeux des visiteurs, de la fin du néolithique à nos jours.

Le terme site mégalithique a été utilisé pour définir synthétiquement le site découvert à Aoste, lequel n’est, à ce jour, comparable à aucun autre, hormis – et encore les affinités ne sont-elles que partielles – celui de Petit-Chasseur, qui se trouve à Sion, en Suisse.

Par « site mégalithique » on entend un terrain, plus ou moins étendu mais bien délimité, sur lequel se dressent de multiples monuments mégalithiques et de différents types.
En effet, il ne s’agit pas d’un simple alignement de menhirs ou de stèles anthropomorphes, ni d’une nécropole ou de tombes-dolmens : les éléments découverts indiquent au contraire que nous sommes en présence d’une aire sacrée, destinée d’emblée à accueillir des manifestations répétées, liées au culte et à l’ensevelissement des morts.

Cinq grandes phases structurelles ont été identifiées : à partir du Néolithique récent (fin du Ve millénaire av. J.-C.) et au cours de tout l’âge du cuivre (IVe-IIIe millénaire av. J.-C.), jusqu’à arriver à l’âge du bronze (IIe millénaire av. J.-C.).

Ce n’est que pendant les derniers siècles du millénaire que ce site, initialement conçu comme un sanctuaire en plein air destiné au culte des vivants, devient une nécropole réservée à certaines catégories de la population et qu’y sont construites des tombes monumentales de différents types mégalithiques.

Dans l’ordre chronologique, il sera possible d’observer : les traces d’un labour propitiatoire (fin du Ve millénaire av. J.-C.), suivi de la création de puits alignés, au fond desquels furent placées des offrandes, comme des meules, associées à des restes de fruits et de céréales.

Pendant les périodes suivantes (début du IIIe millénaire av. J.-C.), on observe l’alignement de 24 pieux totémiques en bois orientés du nord-est au sud-ouest, à côté desquels furent disposées plus de 46 majestueuses stèles anthropomorphes, qui peu à peu les remplacèrent, il s’agit de la première vraie manifestation du mégalithisme dans cette aire, de magistraux chefs-d’œuvre de la statuaire préhistorique.

L’aire fut principalement utilisée comme site funéraire, avec la construction des premières tombes mégalithiques, probablement de membres d’éminentes familles de la communauté, construites entièrement hors du sol. Bâtie sur une étonnante plate-forme triangulaire en pierre, la « Tombe 2 » est l’un des exemples les plus significatifs. Elle fut en effet utilisée pendant presque un millénaire comme sépulture collective accueillant les dépouilles de 39 individus.

Le musée

L’itinéraire de visite du site mégalithique  débute par une descente vers le passé, de nos jours jusqu’à la préhistoire : sur un parcours parsemé d’images faisant référence à l’histoire humaine, les passerelles d’entrée au musée mènent le visiteur au niveau du site archéologique à proprement parler (environ 6 mètres sous le niveau de la route).

Ici, le regard embrasse un espace grandiose : traversant la dimension du temps, les teintes des lumières colorent l’atmosphère qui enveloppe les découvertes archéologiques, le dolmen, les stèles abattues, les plateformes, les traces des labours.

La visite s’ouvre en permanence sur le site archéologique, dans une sorte de dialogue permanent « intérieur-musée / extérieur-site ». Des explications, approfondissements et interprétations sont disponibles sur les dispositifs didactiques et multimédia.

À ne pas manquer:

  • la suggestive rampe du temps enrichie d'éléments tridimensionnels
  • l'étonnante salle Immersive
  • la grande salle des stèles où l'on peut admirer 46 stèles anthropomorphes retrouvées sur le site.
  • la section consacrée à la Protohistoire qui illustre les grands changements survenus dans la région au début du IIe millénaire avant JC, lorsque la fonction agricole a pris le pas sur la fonction funéraire : on peut observer de nombreuses empreintes humaines imprimées dans les terres labourées trouvées sur le occasion des fouilles archéologiques les plus récentes. De plus, dans cet espace, vous pourrez apprécier le grand tumulus funéraire de l'âge du fer (1er millénaire avant JC) avec sa surface de promenade originale.
  • à l'étage supérieur, le protagoniste est l'époque romaine divisée en deux sections : l'une dédiée à la vie quotidienne dans un environnement rustique, et l'autre aux nécropoles fouillées au fil des années le long de la route, en contrebas de l'église paroissiale et de l'école maternelle : on y trouve 20 tombes caractérisées par un mobilier funéraire très riche, ainsi que des pratiques funéraires et des rituels très différents en termes de chronologie et de typologie.
  • la section médiévale conclut le parcours de visite en présentant des témoignages relatifs à la petite église romane Saint-Martin.

On y trouve également un grand espace détente, un espace dédié aux expositions temporaires et une salle de conférence.

(+39) 0165552420
beniculturali@regione.vda.it

Aqueduc Grand Arvou

Architecture  -  Aosta

Ce majestueux pont-aqueduc, situé sur le canal « ru Prévôt », se trouve dans le hameau Porossan, à Chiou. Il s’agit d’une construction spectaculaire, en pierre et chaux, partiellement enduite, d’une longueur de 70 mètres environ, qui permet au canal de traverser la vallée en-dessous, parcours du torrent Parléaz, entre les villages de Neyves et Serod (Porossan) d’Aoste. Le pont ressemble à un édifice majestueux car il est équipé d’un toit en lauzes et présente de petites fenêtres qui éclairent l’intérieur pour permettre le contrôle.

Les « rus » sont des œuvres de canalisation pour transporter l’eau dans les zones les plus sèches de la région.
Ce dense réseau de canaux, le plus complet et organisé de la chaîne des Alpes, remonte au Moyen-âge, entre le début du XIII et la fin du XVème siècle, quand le climat chaud et sec et le manque de précipitations rendirent nécessaires de nouvelles structures d’irrigation. Les rus, en passant par bois, prairies et collines, descendent jusque dans la vallée centrale, en transportant vers les habitations l’eau provenant du haut cours des torrents, et en rendant fertiles les arêtes des montagnes.

Le Ru Prévôt prend son nom du prévôt de la cathédrale Henri de Quart qui le fit édifiér en 1288. Il inclut, dans son tracé, l’aqueduc de Porossan, long de 70 mètres, défini par l’abbé Henry, historien, écrivain et alpiniste, « un des plus beaux monuments conservés du Moyen-âge ».

Hôtel des États

Architecture  -  Aosta

C’est l’annexe ouest (à gauche en regardant la façade) du palais de l’hôtel de ville d’Aoste. Le bâtiment fut construit en 1724 (il est donc antérieur à l’hôtel de ville). C’est là que se déroulaient les séances de l’Assemblée générale des États, présidée par l’évêque et le bailli. C’est également là que se réunissait le « Conseil des Commis » et que se trouvaient les archives du Duché d’Aoste.

Le palais accueille actuellement des bureaux de la municipalité et des expositions temporaires.

Site non accessible aux personnes handicapées.

La Mairie - Hôtel de Ville

Architecture  -  Aosta

Le grand bâtiment avec porche, au style néoclassique, fut construit en 1839 sur le site du couvent franciscain des Cordeliers, gravement endommagé par les troupes révolutionnaires françaises.
Les deux fontaines sur la façade symbolisent les deux cours d’eau de la ville, la Doire Baltée et le Buthier.
La place devant l’édifice, portant de nos jours le nom d’Émile Chanoux, martyr de la Résistance, fut obtenue en démolissant l’église de Saint François, qui faisait partie du couvent.
Il est possible de visiter, aux horaires d’ouverture des bureaux, le grand escalier et l’entrée, où se trouve une magnifique maquette de la Vallée d’Aoste.

Le Palais épiscopal

Architecture  -  Aosta

Situé dans la rue des Sales n° 3, le palais épiscopal, restauré à la fin du XIXème siècle, est relié à la cathédrale de Notre-Dame de l’Assomption par une galerie, commencée en 1667 et terminée presque un siècle plus tard. Les Audiences Générales, une institution de justice tenue régulièrement par les ducs de Savoie, se déroulèrent, entre 1222 et 1466, dans le salon dit « de Cognia ».
Une autre salle conserve des médaillons peints, contenant les portraits des évêques d’Aoste.

Le Palais Roncas

Architecture  -  Aosta

Situé sur la place au même nom, le palais fut fait construire en 1606 par Pierre-Léonard Roncas, premier secrétaire d’état du Duc de Savoie, Charles Emmanuel I. Il devint par la suite le siège de l’administration de Savoie, de la sous préfecture pendant la période napoléonienne et de l’intendance.
Les voûtes de l’entrée, du grand escalier et de la galerie qui donnent sur la cour interne, sont décorées de fresques de l’école italienne, représentant des scènes mythologiques, de nature et les signes du zodiac, influencées par le style maniériste.

Le palais, n’est pas visitable.

Maison de Saint Anselme

Architecture  -  Aosta

La tradition veut que cet édifice, situé au numéro 66 de la Via Sant’Anselmo, ait vu naître Anselme d’Aoste (1033–1109), qui serait devenu le prieur du monastère de Bec en Normandie, puis l’archevêque de Canterbury en Angleterre.
Anselme d’Aoste est célèbre comme théologien et philosophe. Son nom est plus particulièrement lié à la preuve « ontologique » de l’existence de Dieu.

Propriété privée - Non visitable.

Palais Ansermin

Architecture  -  Aosta

Cet édifice, riche en éléments architecturaux dignes d’intérêt et situé aux numéros 42-52 de la Via Porta Praetoria, fut bâti au début du XVIIIe siècle par François René de Nus (il était en fait appelé le « palais des barons de Nus »).
Lors de la construction de l’hôtel de ville (1836–1842), il a abrité les bureaux administratifs de la ville d’Aoste.

Privé - Seule l’entrée peut être visitée.

Aire funéraire hors Porta Decumana

Architecture romaine  -  Aosta

Avis : temporairement fermé pour travaux

Cette importante nécropole de l’époque romaine se situe à environ 200 mètres de distance de la Porta Decumana , le long de la route qui menait à l’ Alpis Graia (col du Petit Saint Bernard). Sa situation est analogue à celle d’autres nécropoles situées auprès de la Porta Praetoria et de la Porta Principalis Sinistra , d’autres entrées à Augusta Praetoria (Aoste).
Le site a longtemps été utilisé, du début à la fin du premier millénaire, quand commença son abandon progressif. La nécropole a donc été utilisée aussi bien à l’époque romaine qu’à l’époque paléochrétienne : on trouvait fréquemment ensemble des sépultures païennes et chrétiennes ; par ailleurs, les rites liés au culte des morts étaient plutôt similaires.
Dans la nécropole on trouve trois mausolées à cour rectangulaire, connus sous le nom de cellae memoriae , et une basilique paléochrétienne datant de la fin du IVème siècle et du Vème siècle. La basilique a des ressemblances évidentes avec des constructions chrétiennes analogues érigées sur des nécropoles romaines à l’extérieur des remparts de Augusta Praetoria , comme l’église San Lorenzo et l’église Santo Stefano.

  • Acces gratuit
  • Entrée sur reservation
(+39) 0165.275911

Arc d'Auguste

Architecture romaine  -  Aosta

Après avoir franchi le pont sur le Buthier, le long de la route qui amenait à la Porta Praetoria, accès principal à la ville romaine, l’arc honoraire fut érigé en l’honneur de l’empereur Auguste.
Il s’agissait d’un signe éloquent de la présence et de la puissance de Rome qui en l’an 25 av. J.-C. avait définitivement battu le peuple des Salasses et fondé la nouvelle colonie.
L’arc, caractérisé par son imposante sévérité typique de l’architecture de la fin de la période républicaine est doté d’une seule arche de plein cintre, d’une largeur de 8,29 mètres comme la rue qui le traverse. Les piliers qui l’encadrent présentent aux quatre angles des demi-colonnes, sur des bases attiques, surmontées de chapiteaux corinthiens, les mêmes qui séparent les façades et les côtés. À l’origine, ces surfaces étaient ornées de reliefs représentant des trophées, qui se trouvaient dans les quatre niches de la façade. L’entablement dorique à triglyphes et métopes parachève ce qui reste du monument pendant des siècles privé de l’attique sur lequel était apposée en lettres de bronze l’inscription dédicatoire. Au Moyen-Âge, l’Arc était appelé “Saint-Vout” à cause d’une image du Sauveur qui y avait été placée et remplacée ensuite par le Crucifix. En 1716, le Conseil des Commis décida de préserver le monument des infiltrations d’eau en le recouvrant d’un toit en ardoise. L’arc fut définitivement restauré dans les années 1912-1913 ; des fouilles dans les environs remontant au début du vingtième siècle mirent au jour deux grandes lettres en bronze doré selon toute vraisemblance appartenant à l’inscription dédicatoire.

Cryptoportique du forum romain

Architecture romaine  -  Aosta

Site inclus dans le billet cumulatif Aoste archéologique

De nombreuses hypothèses ont été émises quant à la destination spécifique de ce monument, remontant à l’époque d’Auguste ; sa fonction principale consistait à stabiliser et égaliser le terrain qui, dans cette partie de la ville, devait être en légère pente du nord au sud, et devait former un dénivelé entre la zone sacrée et le forum. Outre cette fonction structurelle dont nous sommes certains, une autre hypothèse a été avancée au fil du temps et selon laquelle le sous-sol aurait pu servir d’entrepôt et de grange militaire (horreum), mais les résultats de récentes études nous permettent d’écarter complètement cette théorie en raison de l’aspect structurel du monument, de son emplacement particulier et de sa comparaison avec d’autres édifices similaires. La colonnade de marbre (porticus triplex) qui surplombait autrefois cette structure (désormais détruite et n’ayant laissé aucune trace archéologique sur le site) servait de cadre scénographique aux deux temples jumeaux primitifs du forum sacré.

Nous nous trouvons ici dans le secteur nord du forum tel qu’il était à l’époque romaine, exactement en face de l’entrée de la Cathédrale, sur une zone sacrée surélevée, séparée elle aussi de la zone publique et commerciale (place Séverin Caveri) grâce au passage d’une decumanus minimus, correspondant plus ou moins à l’actuelle rue Mgr. De Sales.

Du point de vue technico-planimétrique, le cryptoportique d’Aoste s’articule en trois bras en forme de fer à cheval et dont l’intérieur se compose de deux nefs présentant des voûtes en berceau avec une série d’arcs surbaissés au centre. Les deux bras latéraux mesurent 71,80 m ; celui central est plus long et présente une longueur intérieure de 87,10 m.

À l’origine, deux accès monumentaux devaient probablement être placés aux extrémités des nefs latérales, s’ouvrant sur les côtés du perron central.
Les galeries sont éclairées par une série de lucarnes ébrasées qui assurent également l’aération; la température à l’intérieur du cryptoportique reste identique tout au long de l’année.
Face à tous ces cas, anciens, nouveaux, nationaux et provinciaux, que la littérature archéologique a défini et continue de définir comme des exemples de cryptoportique public, et plus particulièrement de cryptoportique du forum, l’exemple d’Aoste pourrait également être interprété comme étant une structure de prestige liée tant au culte de l’empereur qu’à l’autocélébration des élites locales comme celles des corporations religieuses ou professionnelles de la ville.
Il est donc légitime de penser que les cryptoportiques constituaient des espaces assurant une fonction politique et liturgique particulière : une sorte de « charnière » entre le sacré (la zone sacrée et les temples relatifs) et le profane (la véritable « place publique »).

Enfin, les cartes médiévales semblent indiquer que les structures du Cryptoportique continuèrent à être utilisées plusieurs siècles après, lorsqu’elles furent transformées en caves, appelées « Marché des Romains » par la population.

(+39) 3357981505

L'enceinte

Architecture romaine  -  Aosta

L’enceinte de Augusta Praetoria formait un rectangle de 727 m sur 574. Elle était constituée d’une couche interne de pierres fluviales et d’une couche externe de blocs de tuf.
Des parties sont encore bien visibles : rue Hotel des Monnaies, rue Carducci, rue Carrel (à la gare des autobus), rue Mont Solarolo, rue Abbé Chanoux. Dans la rue Festaz, et particulièrement au croisement avec rue Vevey, on peut observer des brèches dans l’enceinte laissant le passage aux rues modernes.

Les Tours

Architecture romaine  -  Aosta

Il y avait deux tours à chaque porte, quatre d’angle et huit autres : vingt en tout. Pour leur nombre, leur forte saillie vers l’extérieur et pour leur relief produit par un double jeu de fenêtres arquées placées sur les quatre côtés, il faut rappeler qu’elles avaient également une fonction décorative : en effet, l’enceinte, n’avait pas été construite uniquement dans une intention défensive, mais pour créer une délimitation impressionnante de la zone urbaine. Les siècles suivants à la chute de l’empire romain, Aoste connut une phase d’abandon et de fort déclin ; au cours du Moyen-Âge les habitants revinrent peu à peu, les habitations se regroupèrent le long des rues principales et les nobles construisirent leurs forts et leurs châteaux aux vieux remparts. De nombreux bastions furent adaptés en résidence féodale, et certaines tours surélevées et transformées en utilisant le parement extérieur des remparts qui fut emporté en grande partie.
Les seules tours qui ont conservé partiellement leur aspect d’origine sont celles du Lépreux et du Pailleron , cette dernière restaurée par Alfredo D’Andrade en 1894.

Pont romain sur le Buthier

Architecture romaine  -  Aosta

En venant de la Basse Vallée, le premier monument antique d’Aoste qui accueille le visiteur est le pont romain qui s’élève au-dessus de l’ancien cours du torrent Buthier. Il caractérise le quartier oriental de la ville, appelé justement Pont de Pierre. Parallèle au Corso Ivrea, pas très loin de l’Arc d’Auguste, le pont est parfaitement conservé et ouvert encore aujourd’hui à la circulation, même si au cours du Moyen-Âge le torrent a changé de lit, et que les eaux ne courent plus sous l’unique arche en dos d’âne de 17,16 m d’ouverture. D’une largeur de 6 m, il fut construit à l’époque de Auguste avec des blocs de pierre selon les modèles romains habituels.

Porta Decumana

Architecture romaine  -  Aosta

La rue Decumanus Maximus (aujourdh’ui ce sont les rues Porta Pretoria, De Tillier et Aubert) reliait la Porta Praetoria à la sortie occidentale de la ville romaine : la Porta Decumana. De là, partait la rue qui conduisait à l’Alpis Graia (col du Petit Saint-Bernard). Dotée d’une double tranchée et de trois passages flanqués de tours, cette porte fut réadaptée et resta en usage durant tout le Moyen-Âge et les Temps modernes. Elle était connue sous le nom de Porta Friour, de Plot, de Saint-Genis, de Savoie et de Boczana, mais le nom le plus fréquent était de Vaudane (de Vaudagna = Valdigne).

La porte perdura jusqu’en 1812, année à laquelle elle fut démolie sur ordre du préfet du Département de la Dora, en vue d’assainir le quartier et d’élargir la route. Les résultats de plusieurs campagnes de fouilles conduites dans cette zone entre 1988 et 1991, en même temps que la restructuration de l’ex hospice de la Charité pour la réalisation de la nouvelle Bibliothèque Régionale, ont permis de tracer les contours de la physionomie d’origine de la porte.

Aujourd’hui, la tour située sur le côté nord de la rue Aubert est conservée sur une hauteur considérable, contrairement à la tour méridionale presque entièrement rasée au niveau des fondations. Les fouilles ont mis au jour également une partie du pavage du Decumanus Maximus et un morceau d’égout.

Le site n’est à présent pas visitable.

Porta Praetoria

Architecture romaine  -  Aosta

Le monument se trouve entre la Via Sant’Anselmo et la Via Porta Praetoria.

Située dans la partie orientale des remparts, elle servait d’accès principal à la ville de Augusta Praetoria, édifiée en 25 avant J.C. après la défaite des Salasses, une œuvre de Terenzio Varrone.

Elle était dotée de trois ouvertures que l’on peut voir encore aujourd’hui : l’ouverture centrale était réservée aux chars et les ouvertures latérales aux piétons. L’espace entre les ouvertures était utilisé comme place d’armes ; dans sa partie méridionale, à l’époque romaine, le terrain est creusé pour atteindre le niveau du sol (environ deux mètres au-dessous du niveau actuel - la différence est due aux matériaux transportés par les crues du fleuve). Dans les ouvertures tournées vers l’extérieur, on peut encore voir les rainures dans lesquelles glissaient les grilles que l’on baissait la nuit.

Sur la façade orientale, on peut encore observer quelques pavés de marbre qui recouvraient la totalité du monument dont l’intérieur est constitué de blocs de poudingue.

Au Moyen Âge, au sommet du monument, en correspondance avec l'ancien chemin de ronde, fut construite une chapelle dédiée à la Sainte Trinité, dont la Porta Praetoria elle-même tira également son nom pendant plusieurs siècles. Suite à la démolition de la chapelle en 1926, un ancien oratoire a été restauré contre le côté est de la porte (il n'en reste plus qu'une niche).

Porta Principalis Dextera

Architecture romaine  -  Aosta

La Porta Principalis Dextera se trouve du côté méridional des remparts et permettait d’accéder à la campagne et au pont sur la Dora situé dans le hameau de Clerod de Gressan. Elle était formée d’une seule arche carrossable, dépourvue de place d’armes et flanquée par deux tours. Les fouilles qui ont permis sa découverte commencèrent au dix-neuvième siècle avec D’Andrade, alors que la mise au jour complète de toute la zone environnante remonte à 1936.

Parmi le matériel réutilisé au Moyen-Âge pour fermer la partie inférieure de la porte, en 1894, on retrouva la base en grès d’une statue d’Auguste érigée par les Salasses en 23 av.J.-C., portant l’inscription dédicatoire “Salassi incolae qui initio se in coloniam contulerunt”. Dans les environs, se trouvent aussi les vestiges d’un quartier populaire et commercial remontant au IIème siècle ap.J.-C. (quartier du Giardino dei ragazzi).

Au Moyen-Âge la porte prit le nom de Beatrix ; les vicomtes d’Aoste, qui contrôlaient toute l’enceinte sud-occidentale, construisirent leur fort sur les ruines de l’une des tours romaines qui l’encadraient. Cet ensemble, appelé château de Bramafam, révèle un bastion circulaire, à la base duquel on peut encore voir les murs romains sur lesquels il fut érigé.